Cette technique née au XVIe siècle a été entretemps perdue, mais aujourd’hui, redécouverte et employée par Claude YVEL. Nous en verrons les six principales étapes : les pigments, le broyage, le support, le dessin, le glacis et le vernis
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Les pigments
On se sert de dix couleurs desquelles toutes les autres se font par mélange. Ce sont : le blanc de plomb, l’ocre jaune et rouge, l’outremer, l’ombre, le noir, le jaune de Naples ou de plomb-étain, le cinabre et la garance. Tous ces pigments sont d’origine ancestrale.
Le broyage
Avec l’huile de noix et le pigment on fait une pâte, on en place un peu au centre de la pierre, le broyage se fait dans un mouvement circulaire avec la molette de pierre.
Le support
On imprime la toile de lin déjà encollée de deux couches broyées à l’huile, l’une rouge ocre et l’autre grise, posées avec un long couteau.
Le dessin
Il se fait sur la toile bien sèche avec une craie blanche. Il est repris avec un pinceau fin et une couleur diluée dans la térébenthine et un peu d’huile noire (huile de noix cuite avec de la litharge). L’ébauche plutôt grise est faite avec le même liquide et un peu de couleur.
L’ébauche une fois sèche, on peint en pleine pâte, ajoutant un peu d’huile noire pour faire sécher.
Le glacis
Avec un gel composé d’huile noire et de vernis fait de mastic de Chio, on peint des couches transparentes, qui donnent à la peinture toute la finesse possible.
Le vernis
Deux couches légères de vernis protègent l’œuvre la rendant plus durable (ce vernis est fait de résine mastic, d’essence de térébenthine et de baume du Canada).
Pour en savoir plus, consultez le livre de Claude YVEL, « Peindre à l’huile comme les maîtres. La technique du XVIe au XVIIIe siècle » aux éditions Édisud.